43.
Le samedi matin, il fut saisi d’un de ses accès périodiques de remords. Ce qu’il avait fait le tourmentait. Je ne pensais pas qu’il me faudrait encore tuer quelqu’un, se dit-il. J’étais terrifié. Après la première, j’ai essayé de me reprendre. Mais c’est arrivé encore deux fois. J’ai à nouveau essayé d’arrêter. Je n’ai pas pu. Alors il m’a obligé à recommencer – encore et encore. Après, je n’ai pas pu m’arrêter.
J’ai parfois envie de le lui dire. Mais ce serait de la folie, et je ne suis pas fou.
J’ai un plan. Il y a un risque mais, de toute façon, il y a toujours eu un risque. Je sais qu’un jour je serai pris. Mais je ne les laisserai pas me mettre en prison. Je choisirai ma sortie et entraînerai tous ceux qui se trouveront près de moi.
Je n’ai pas ouvert le téléphone depuis mercredi soir. J’appellerai à nouveau dimanche.
C’est une bonne idée.
Et ensuite, je trouverai quelqu’un d’autre.
Ce n’est pas encore le moment de m’arrêter.